Good Morning à tous, ici Romain,
le FOCUS du jour pour dynamiser ta journée : « Les 4 composantes de l’intelligence émotionnelle ».
Un second article et vidéo sur la thématique « intelligence émotionnelle » qui fait suite à notre premier sujet : « Pourquoi développer son intelligence émotionnelle » où nous avions vu ensemble que l’activation de cette compétence allait te permettre d’optimiser ta prise de décision, d’accroître tes performances et aussi de renforcer ton leadership.
Alors si toi aussi, tu souhaites prendre ta vie en main et te rendre plus impactant dans tes relations sociales et professionnelles alors cette mini-série est du sur-mesure pour toi.
Sans transition aucune, Let’s go and rock the floor !!!
Dans la vidéo précédente j’ai souhaité montrer que savoir tenir compte de ses émotions et de celles des autres était un atout largement bien plus déterminant que les seules capacités intellectuelles symbolisées par le Q.I. . Maintenant nous allons aller plus en profondeur en évoquant les 4 composantes de l’intelligence émotionnelle via 4 mots clés que je vais développer tour à tour : lucidité, contrôle, empathie et relation.
1️⃣ Lucidité ou la prise de conscience de ses émotions
Premièrement, être lucide de ses émotions. En entreprise, notre tendance est de vouloir les étouffer alors que c’est le meilleur moyen d’être encore plus dépendant d’elles. Il faut d’abord les repérer, en les nommant, pour mieux les maîtriser.
Le paradoxe, c’est que nous n‘avons pas toujours conscience de nos émotions. Et pour cause, comme nous montre les neurosciences via l’imagerie médicale, émotions et pensées ne sont pas du tout gérées dans la même partie de notre cerveau. Les émotions sont générées par l’amygdale qui est située dans le système limbique.
Pour rappel, nous avons trois cerveaux le reptilien, le limbique et le néocortex ou se situe nos pensées. D’un coté, tu as la réflexion et cela prend du temps à traiter l’information et de l’autre les réactions réflexes via une perception fulgurante des informations reçues à l’image de la personne qui va sauter en arrière pour éviter un vélo à Paris (les piétons commencent à signer des pétitions). Ce qui explique que tu peux ressentir et agir sans avoir même pris conscience de ce qui t’arrives.
Nous avons 2 défauts aux réactions réflexes.
Le premier, nous ne vivons plus dans la jungle, ou nous avions besoin d’être vigilant à tout instant pour notre survie et où la peur pouvait nous pousser à nous battre ou « run run forest ». Nos réactions réflexes sont souvent inappropriées dans un monde où les dangers sont plus symboliques que physiques.
Deuxième écueil, l’amygdale se trompe souvent, et par la suite nous regrettons souvent nos réactions réflexes. L’amygdale, ou se situe aussi nos habitues, c’est à-dire nos automatismes quotidien comme se brosser les dents etc., est programmée pour déclencher une réaction rapide à partir de raccourcis pris par notre cerveau en fonction de l’interprétation d’une situation. C’est comme un algorithme ancestral : “ si je vois une super nana ” (merci de ne pas râler pour le terme), je lui demande son 06 … “ et si elle refuse je commence à l’insulter “. La je suis ironique et je suis énervé de voir certains comportements qui ne sont plus des émotions, mais des impulsions conduisant à l'agressivité et tu imagines par extension la personne, dans un milieu professionnel. Dans une société d'immédiateté et de pulsions, reprendre le contrôle de ses émotions devient une force, face aussi à une industrie qui joue sur ces leviers, il ne faut pas être naīf, l’hypocrisie se joue à tous les niveaux et notamment dans la Silicon Valley.
Or, pour maîtriser tes réflexes, il va être important de savoir observer, c’est-à-dire habituer ta pensée à être informée de ce que tu ressens en prenant le pas sur tes impulsions via des choix conscients.
Astérix ici, c’est tout mon travail pour que tu deviennes ton propre leader en prenant la meilleure option possible dans tes choix et ce quelque soit la situation. Et j’aime citer :
Donc si tu es dans une situation d’agression, pendant un meeting par exemple, au lieu d’être en mode impulsion réflexe, en rentrant toi-même dans le jeu, tu peux prendre conscience de ce qui se passe en toi. Probablement tu es en colère et tu souhaites attaquer. Je peux te dire que ce n’est pas la meilleure option et qu’un leader charismatique va prendre sur lui, observer, nommer et intégrer ses émotions en comprenant les limites d’une situation conflictuelle et en imaginant des réponses plus adaptées. Tu ne connais pas non plus l’ensemble des motivations de la personne qui t’agresse.
Ce qui va être important ici, c’est de prendre l’habitude de reformuler systématiquement tes ressentis. Cela va passer par ta capacité à guetter ton corps et ses manifestations tels que des maux de tête, des tensions dans le dos, un changement de ton de voix, des noeuds à l’estomac … et aussi par la prise en compte de tes pensées automatiques : « elle est folle », « je vais avoir sa peau » ; « il est dingue » et je reste poli. En outre, il est judicieux de distinguer quelle est l’émotion réellement en cause. Nous pouvons dissimuler la peur par la colère par exemple ou les pleurs.
Donc la première étape pour développer so intelligence émotionnelle c’est d’être lucide sur ses émotions et de comprendre que notre cerveau nous joue des tours ce qui nous amène au deuxième point le contrôle. On ne peut maîtriser l’impact de ses émotions que si l’on en est conscient.
2️⃣ Contrôle ou la maîtrise des conséquences de ses émotions
Donc deuxième point, contrôler les manifestations de ses émotions. Tu l’as compris via l’amygdale qui ne passe pas par la case neocortex, tu ne peux pas contrôler les émotions que tu ressens. A émotion extrême tu n’es plus le même … cela se traduit notamment par la réduction de ton discernement et des réactions qui vont se limiter à reproduire des comportements appris de longue date via des actions réflexes. L’imagerie médicale montre que l’afflux d’émotions détourne nos circuits neuronaux habituels en prenant littéralement en otages nos comportements.
Par contre, en prenant conscience de nos débordements via une prise de recul et ce même pendant l’action d’être énervé nous pouvons heureusement en limiter les conséquences. Il m’est arrivé de me dire, wow je suis un peu excessif là. L’idée est de reprendre le contrôle de son débordement émotionnel et ce le plus rapidement possible. C’est être un peu Stoïcien, je fais référence à Marc Aurèle qui dans le jeu « equanimity game » nous demande de retrouver notre équilibre de plus en plus rapidement.
La première réponse pour atténuer son débordement, va être purement biologique : évacuer le stress, c’est-à-dire ton niveau de cortisol. Pas toujours applicable dans le feu de l’action, je te conseille néanmoins du sport via une activité à forte intensité cardio car elle va te permettre de remettre au clair ta pensée, c’est ce que je pratique au quotidien. Également pratique régulièrement, pour optimiser ton énergie et calmer ton corps, la relaxation ou la méditation en insistant sur le rythme de ta respiration et la j’ai une indication simple et fondamentale inspire et expire par le nez, via un cycle de ce type : j’inspire en 5, je retiens mon souffle 1 seconde, et j'expire toujours par le nez plus longtemps que mon inspiration (l’idéal est de faire travailler ton diaphragme et d’éviter de respirer par la bouche qui n’est pas notre respiration naturelle). Après, l’idéal quand nous sommes dans une situation de conflit en réunion, c’est de proposer une courte pause, bref un temps mort comme dans le basket quand la situation devient extrême.
Par contre, une fois que tu as pu maitriser et atténuer les manifestations physiques de tes émotions, tu peux passer à la seconde étape c’est à dire contrôler tes pensées pour inverser la spirale infernale liée au choc émotionnel.
J’ai une amie Lucie qui s’est retrouvée dans un accident et sous le choc, elle m’expliquait qu’elle est restée paralysée pendant quelques minutes … complètement assaillit par l’émotion primaire et ensuite par un ensemble de pensées automatiques : « je vais être en retard », « qui va gérer ma Zumba », « ma vie est un désastre », « je vais être viré du club de fitness » etc. Un vrai film, sur la positive attitude.
Bref à partir d’un moment, elle a repris son souffle pour se recentrer sur le présent et prendre le contre-pied à ses pensées automatiques qui étaient proche du mode panique. Donc, en coupant court aux manifestations physiques et et aux pensées automatiques, elle a pu se placer dans un état d’esprit positif pour gérer, accepter la situation et trouver des solutions avec les différents protagonistes de l’accident.
Nous avons vu jusqu'à présent l’importance de prendre conscience de ses émotions et comment en limiter les conséquences dans le cadre d’un conflit en agissant le plus rapidement possible via deux réponses : laisser son corps évacuer cette tension et par la suite savoir répondre à nos pensées automatiques qui sont souvent irrationnelles, sans nuances, incontestables, généralisatrices.
3️⃣ L'empathie ou la conscience des émotions des autres
3 ème levier pour développer son intelligence émotionnelle : faire preuve d’empathie vis-à-vis des autres.
Se connecter à soi même c’est fondamental en comprenant et nommant nos émotions. En outre, ressentir l’autre à travers ses émotions c’est tout aussi important, te garantissant ainsi un puissant levier de performance que ce soit dans tes interactions sociales ou professionnelles. Si en tant que manager tu sais te mettre dans le mode de pensée de tes collaborateurs en trouvant les bons mots et les bonnes attitudes, tu vas optimiser ta communication et motiver tes hommes. L’intelligence émotionnelle c’est être caméléon tout en restant authentique avec tes valeurs et ton identité. Cela va t’aider à être flexible en t’adaptant à différents contextes, cultures. J’ai travaillé avec d’excellents vendeurs et je fus moi-même formateur en techniques de vente, les meilleurs savent adapter leur argumentaire en temps réel en collant avec les motivations de leurs clients. Ton intelligence émotionnelle va créer de la confiance et un pont entre toi et l’autre, et ce même dans une situation conflictuelle. Si tu dégages de l'intelligence, de la compréhension, de l’écoute la personne va t'apprécier pour ce que tu es et vice-versa, même si chacun à des idées divergentes.
Ce qui va jouer en ta faveur c’est l'empathie qui consiste principalement à déchiffrer la communication non verbale de ton interlocuteur. Il va falloir apprendre à décoder les signaux de l’autre, tout comme à encoder les bons signaux. Ton corps, ta posture, tes gestes, tes micro-expressions, tes intonations de voix, ta maîtrise de l’espace, ton regard ce sont des signaux qui trahissent tes émotions bien plus que comment tu formules tes pensées. Alors forcément quand tu es dans une interaction ce qui est le plus important ce n’est pas ce qui est dit, c’est plutôt comment cela est exprimé. Le poids des mots c’est 7 %, la tonalité 36 % et le langage corporel 55 %, c’est pour cela que nous parlons de l’importance du non-verbal et aussi de détecter rapidement si la personne est plutôt auditive « j’entends », visuelle « je vois » ou kinesthésique « je ressens ».
Outre cette capacité à déchiffrer ce que l’autre ressent, tu vas développer l’empathie par le feedback. En effet c’est en testant nos intuitions sur ce que ressent notre interlocuteur que nous serons en capacité d'ajuster notre perception de ses émotions, et à décoder les indices révélant les émotions des autres. Si par exemple à travers les micro-expressions du visage de ton interlocuteur tu sens du recule, un malaise etc. À ce moment la il est peut être judicieux de le rassurer si tu sens de la peur ou bien de poser plus de questions. C’est une manière de donner un feedback par rapport à son langage non-verbal.
Dernier point, assez étonnant et que j’ai abordé avec Vanessa Van Edwards qui est une référence mondiale dans la communication non verbale, développer son empathie passe souvent par développer la conscience de ses propres émotions. Il se trouve que dans les deux cas, ce sont les mêmes circuits neuronaux qui sont activés. Vive la neuro-plasticité de notre cerveau et le travail sur soi : savoir lire ses propres émotions nous permet de savoir lire celles des autres et ce n’est pas anodin car nous avons des neurones miroirs.
4️⃣ Relation ou la maitrise de son impact sur les autres
Dernier levier parmi les 4 composantes de l’intelligence émotionnelle : savoir synchroniser ses émotions avec celle des autres. Par exemple, les leaders charismatiques jouissent en général d’une intelligence émotionnelle hors du commun comme Richard Branson le patron emblématique et fantasque de VIRGIN qui à ce don de faire passer ses émotions à ses différents interlocuteurs. Cela facilite grandement l’émergence de la confiance et aussi c’est un levier de coopération et de motivation incroyable. Richard Branson transpire cela, il en devient même contagieux dans son attitude et c’est le but.
Ce phénomène de contagion des émotions est très simple à comprendre et il nous vient de la découverte des neurones miroirs que nous activons notamment quand nous lisons les micro-expressions de nos interlocuteurs. Il faut savoir qu’en dehors même d’une interaction verbale, nous ressentons nous-mêmes les émotions des personnes qui sont à proximité. Tu vas probablement et inconsciemment mimer leurs expressions et sentir l’une des 7 expressions universelles suivantes (voir les contributions de Paul Ekman) : joie, tristesse, colère, peur, dégoût, surprise ou mépris. Si tu souris à un bébé, il est rare qu’il ne fasse pas preuve de mimétisme. Idem si tu souris à une inconnue …
De plus gérer ses relations avec les autres suppose de reconnaître que nous contribuons à façonner leurs émotions. Que nous le voulions ou non, nous envoyons des signaux et influençons l’autre. Ce qui va être déterminant de notre part, c’est notre état d’esprit pour qu’il influence positivement les autres. Donc pour créer une relation avec un flux positif d’émotions, il faut 3 conditions :
Porter une attention totale à l’autre sans être distrait par son iPhone … Tu dois faire acte de présence, je te rappel que c’est le premier pilier du charisme.
Synchroniser le non verbal et j’en parlais déjà dans la vidéo comment développer son charisme. Ici c’est adopter des postures identiques quand elles sont positives, se synchroniser avec le rythme de la parole et aussi la gestuelle. Ce qui nous assemble, c’est souvent ce qui nous ressemble. Nous achetons avant tout des émotions à travers l’autre. En synchronisant nous jouons simplement sur l’activation des neurones miroirs et c’est comprendre que tout type de relation quand elle est positive est une danse ou progressivement nous nous synchronisons à l’autre.
Et dernière condition, c’est évidemment être dans un état positif … et la il suffit de prendre sa boîte à cookies ou nous collectionnons plein d'événements positifs et de les visualiser car vous ne pouvez pas en même temps peser positivement et négativement.
Voila pour aujourd’hui, un article et une vidéo spécifique pour comprendre et développer les 4 composantes de l’intelligence émotionnelle et te rendre plus impactant dans tes relations.
Un petit recap ensemble : gérer ses émotions et comprendre celles des autres c’est un facteur plus important que l’intelligence pure et que tu dois cultiver et pratiquer au quotidien si tu souhaites faire la différence vis-à-vis des autres et vis-à-vis de toi par la connaissance de soi.
Les 4 composantes sont :
Faire preuve de lucidité en prenant conscience de ses émotions telles que la peur, la joie, la colère ou la tristesse.
Contrôler la manifestation de ses émotions en maîtrisant les conséquences et le plutôt possible.
Faire preuve d’empathie vis-à-vis des autres en prenant en compte leurs émotions et nous avons parler énormément du non-verbal pour déchiffrer l’autre.
Et dernière composante synchroniser ses émotions avec celles des autres en comprenant que nous même contribuons à façonner les émotions de l’autre.
Bref un mot clé : CONNECTION à toi même et à celui ou celle qui est en face de toi. Prochains articles et vidéos plus condensés toujours sur le même thème : comment contrôler ses pensées automatiques et les 4 grands moteurs d’action via nos 4 émotions principales.
Donc comme toujours merci de partager cet article, et d’aimer et vous abonner à notre chaîne YouTube vidéo. Si tu veux que j’aborde un sujet en particulier en lien avec le développement personnel et le leadership, merci de me l’indiquer.
Je te souhaite une excellente journée et changeons le monde ensemble en commençant par toi et moi.
Romain Yvrard